Ma journée sur le chemin du Zéro Déchets

Ne plus produire de déchets grâce à la règle des 5 R de Bea Johnson, voilà une belle idée, une initiative à suivre, absolument.

Alors que le documentaire "Demain" dépasse le million de spectateurs, qu'il a reçu un César et qu'il a été présenté à l'ONU à New-York, voyons au jour le jour ce que cela signifie.

Dans la pratique, les 5 R, ce n'est pas si simple, surtout quand on travaille à l'extérieur, loin de son village, comme moi... Mais ce n'est pas une excuse pour ne rien faire non plus!
  • Refuser ce dont on n'a pas besoin: ok, facile à première vue. Mais le diable se cache dans les détails...
  • Réduire ce dont on a besoin: très difficile, moi qui suis curieuse de nature! J'adore découvrir de nouvelles recettes, essayer, tester, innover. Alors réduire mes besoins, c'est galère. Donc, je m'emploie plutôt à bien réfléchir à trois fois avant d'acheter un nouvel ingrédient... et à regarder attentivement dans quel emballage il est disponible!
  • Réutiliser: je suis déjà championne! A tel point que je dois me raisonner pour ne pas garder tout et n'importe quoi, "au cas où cela pourrait servir"... Le désencombrement est une tâche quasi permanente chez moi, car je bricole sans cesse...
  • Recycler ce qu'on ne peut ni refuser, ni réduire. Ok, ça, je le fais depuis belle lurette. Mon escalier de cave est transformé en centrale de tri de déchets de toutes sortes...
  • Retour au compost: là aussi, j'ai amélioré la chose au fond du jardin. Depuis quinze ans qu'on a la chance d'avoir un grand espace vert, j'ai découvert que les minons du séchoir pouvaient être compostés... Merci Bea! Mon bac à compost à la cuisine se remplit, c'est sûr, plus vite que ma poubelle! Je le vide tous les 3-4 jours, ma poubelle de 17 litres, après une bonne grosse semaine à 10 jours (et des fois, je dois en changer même si elle n'est pas pleine, à cause des odeurs!).
J'ai lu bien sûr le livre et le blog de Bea Johnson, à l'origine de la démarche. Ses recettes et conseils sont précieux, et j'ai surtout retenu une évidence: on ne se convertit pas au ZD en un jour! Nos efforts nous ont quand même permis à ce jour de passer d'une poubelle de 35 litres chaque semaine à une poubelle de 17 litres. C'est déjà ça. 
En Europe et en Suisse, nous n'avons déjà pas autant de magasins qui vendent aliments secs et produits de nettoyage en vrac. Mais on n'a pas non plus besoin de se fournir en produit vaisselle tous les jours!


Ce qui m'intéresse est de décrire ma journée ordinaire sur le chemin du Zéro Déchets (ZD). A quoi cela ressemble? Combien de fois par jour je dois faire un choix? A quelle profondeur sont ancrées mes habitudes de consommatrice pourtant assez éveillée?

Allons-y...
En rouge, ce qui n'est pas dans la ligne du Zéro Déchet.
En orange, un choix un peu plus judicieux en matière d'écologie, mais qui va produire un déchet quand même, même recyclé.
En vert, une chouette pratique ZD.

Quelle couleur prédominera ma journée?

Ma journée ordinaire sur le chemin du ZD

Au matin
J'ai pris ma douche (gel douche Weleda sans sulfates, bio, mais en tube plastic, mais mon homme préfère un savon à saponification à froid, parfois fait maison), et me suis pomponnée, comme chaque matin. Déodorant fait maison, huile de coco étalée sur mes jambes et mes bras à la peau toujours trop sèche (huile de coco bio en pot de verre réutilisable ou recyclable) à la place du lait corporel en tube plastique. Quand j'en ai, je me tartine de ma crème à la mandarine, que je fabrique et que je remplis dans le même pot.
Bon pour la peau, l'environnement et le porte-monnaie:
le savon artisanal saponifié à froid
Un temps, je pouvais aller faire remplir ma bouteille de gel douche à la droguerie (produits Vogel), mais plus maintenant. On peut bien acheter des bouteilles d'un litre, mais le récipient nous reste quand même sur les bras! L'alternative est le savon surgras saponifié à froid fait maison ou artisanal, juste emballé dans un papier recyclable. Il y a quelques recettes sur ce blog à la rubrique "Bulles de savon"...
Sur le visage, lavé sous la douche avec le savon extra-doux surgras fait maison, je vais étaler du gel d'aloe vera émulsionné dans la main avec deux-trois gouttes d'huile de rose musquée, d'argan et d'huiles essentielles de ma composition. Ou bien le petit dernier: un gel tenseur anti-rides à la rose fait maison.
Les contenants de mes huiles (des bouteilles en verre, en alu et en plastique), je les récupère, mais à force, mon armoire va déborder! J'offre parfois des compositions d'huiles de massage à mon entourage, et je peux réutiliser mes fioles. Mais bon, j'ai au moins éliminé les tubes de crème cosmétique aux promesses proportionnelles à leur prix et aux effets, eux, inversement proportionnels!
Parfois, je m'offre une crème visage Weleda bio en tube d'alu, qui se recycle. Ce n'est pas ZD mais c'est un moindre mal quand j'ai envie de changement.

Pas de parfum ce matin, car je vais faire du jardin, mais en temps normal, je ne résiste pas à un petit pschitt! Pas de mascara non plus ni de maquillage. Il faut absolument que j'essaie la recette des amandes brûlées réduites en poudre pour en faire du mascara tout naturel...

Au petit déjeuner
Un demi-citron pressé dans un verre d'eau chaude, l'écorce ira parfumer mon vinaigre de nettoyage qui sert à tout ou bien rejoindra mon compost du jardin.

Une tasse de "café de céréales", dont je peux acheter des recharges en cornet de plastique à jeter, avec une cuillerée d'huile de coco en pot de verre (c'est une sorte de café gras, excellent pour le bon fonctionnement du cerveau).

J'avale des compléments alimentaires contre la chute des cheveux (sous blister, à jeter), contre les douleurs articulaires et de la vitamine D en fiole de verre (recyclable). (Tant qu'on ne peut pas acheter les médicaments à la pièce au comptoir de la pharmacie, on ne peut pas éviter les déchets.)

Avant d'aller en courses
Direction la salle de bain, où je me lave les dents avec ma pâte dentifrice maison faite hier soir. A base d'huile de coco, de bicarbonate de soude, de carbonate de calcium et d'huiles essentielles, elle est hyper chouette! Conditionnée en petits pots de verre, voilà une solution ZD. Reste à convertir le reste de ma maisonnée... Patience...!
Reste à trouver des brosses à dent en bambou compostables ou que je peux brûler dans mon fourneau du salon et qui ne coûtent pas l'équivalent de 10 brosses pour une seule. Parce que ZD d'accord, mais de là à payer 7 CHF une brosse à dent... j'hésite franchement. Pour le moment, j'utilise donc des brosses à dent en plastique à jeter. Bon, déjà, seules les têtes se changent, c'est toujours ça de pris sur l'ennemi!
Je prépare mon panier à commission, que je charge de cornets réutilisés et sachets en tissu réutilisables, de boîtes hermétiques pour la viande, le poisson... Un kit toujours prêt. C'est un réflexe à acquérir: ne plus partir en courses les mains dans les poches, mais prévoir les contenants.

Bon, si jamais vous êtes pris-e de court avec une course imprévue et/ou que vous n'avez pas votre filet à commissions en boule au fond de votre sac, prenez le sachet plastique avec des anses... Il pourra servir de nombreuses fois avant de se trouer et de finir à la poubelle (pour emballer les légumes au frigo, pour vous resservir au magasin, pour improviser une petite poubelle, etc.). C'est pas le top, mais il ne faut pas en faire une jaunisse quand même...! Si un objet indésirable arrive chez nous (un cornet plastic p. ex.), j'en prends mon parti et l'utilise de nombreuses fois, jusqu'à ce qu'il lâche.


Je vide une machine à laver de son linge, que je fais sécher au séchoir (à récupérateur de chaleur), car on est encore en hiver. Dès que la température le permettra, je ferai sécher le linge dehors sur des fils. Je récupère les minons du filtre du séchoir que je mets au compost. Ma lessive est achetée en vrac au biocoop de Pontarlier, où je me rends deux fois par an pour une jolie journée chez nos voisins français. Depuis, j'ai appris que la droguerie Roggen à Estavayer et à Domdidier permet de remplir sa lessive dans son bidon. Youpiie! Plus besoin d'aller à Pontarlier!

Pour les tapis, je termine ma lessive à la cendre de bois. Je pourrai l'employer pour tout le linge, en fait. Je vais y réfléchir tantôt car j'ai des cendres à disposition en cette fin d'hiver...
J'ai aussi confectionné de la lessive en cuisant des feuilles de lierre, riches en saponine. J'y ai ajouté des branches de romarin et de sauge, pour l'odeur. A voir... en tous les cas, les alternatives existent!

Au supermarché
Des fois, on n'a pas le choix quand la boucherie est fermée, que le primeur n'ouvre pas le lundi... Mais je préfère nettement les petits commerces en général, où je peux amener mes boîtes de conservation et éviter les emballages. Dans les grands supermarchés, je préfère aller au rayon avec service. Le contact avec une personne me plaît!
Au rayon légumes, mon regard s'accroche rapidement sur ce que je peux acheter sans emballage, sans filets ni plastique, sans barquette de polystyrène, etc. Oignons, poireaux, citrons, champignons (en sachet de papier), choux-fleurs, brocolis... tout est possible en vrac. Mais pas les endives, de saison. Pour les fruits, ma corbeille est encore pleine de la tournée chez le primeur bio de vendredi dernier.
Si on souhaite des légumes bio en supermarché, c'est le grand paradoxe: ils sont sur-emballés sous plastique! Seuls les citrons bio sont disponibles sans étouffer sous une mince couche d'hydrocarbure.
On est en février: vision d'horreur!!! Des fraises en barquette de plastique ont fait leur apparition! Je passe mon chemin et j'attendrai la bonne saison dans... 3-4 mois! Celles-ci n'ont que le rouge de la fraise, mais certainement pas le goût.
Depuis la première mouture de cet article, le mois de juin est arrivé. Dès que j'ai pu, selon mes horaires et ceux de la famille Duc, je suis allée cueillir les fameuse Fraises de Brit (à Brit donc). Les espèces cultivées sont faites pour être dégustées: elles ont un parfum incroyable! Un plaisir immense, une explosion de saveur en bouche, mais éphémère... c'est ainsi que va la vie!
Au rayon boucherie, que du libre service, en emballage. Tant pis, j'ai besoin de viande hâchée, de dés de jambon et de lardons. Les contenants en plastique durs seront nettoyés et redonnés à l'expéditeur aux prochaines courses! Le film fin qui les recouvre finira à la poubelle...

La saucisse aux choux est en vrac! Mais à la caisse, la caissière le glisse dans un sachet que je n'ai pas vu... Il faut rester attentive jusqu'au bout!

Je dois acheter du pain sans gluten. Là aussi, tout est sur-emballé, mais cette fois pour des raisons évidentes de sécurité alimentaire, pour éviter toute contamination. Que du plastique mou à jeter. C'est pourquoi il est vraiment préférable de cuire son propre pain et de cuire ses biscuits SG (multiples recettes dans l'index!)... quand on a le temps. Ou alors il faut s'en passer. Aujourd'hui, je n'en ai pas alors tant pis.

Je passe par les noix et les amandes, rien n'est en vrac. Dommage, voilà un rayon qui serait simple à organiser avec des distributeurs...Comme à Pontarlier, au Biocoop, à Croc'Nature ou d'autres échoppes bio. Tant pis, j'achète quelques sachets en plastic.

Le rayon vrac dans un supermarché français...
Toujours rien en vue en Suisse! Mauvaise volonté!
Aux épices, j'ai besoin de paprika et de condiment à salade. Je choisis des distributeurs en verre, ré-utilisables. Et je fais très attention à la composition, comme toujours (présence de glutamate, gluten, sucres...). Je repose de nombreux produits à cause de cela. Huile, vinaigre... en bouteilles de verre recyclables.

Pour les oeufs, je choisis des oeufs bio en emballage de carton. Je redonne ces emballages à mon maraîcher qui en vend des bios, ou alors je les détruis en petits morceaux pour les mettre au compost.

Pour le lait, je choisis du lait bio en emballage de PEHD récupérable par le magasin. Je préfère tellement acheter mon lait en bouteilles de verre à ramener contre une consigne, comme à la laiterie d'Estavayer-le-Lac... Ce sera pour vendredi prochain!

Entre-temps, en discutant avec un "ancien" du village, j'ai appris que je pouvais aller chercher du lait cru juste refroidi de la traite directement à la ferme! J'y vais maintenant régulièrement. Mes deux litres, je les pasteurise 15 minutes dans mon four à vapeur réglé sur 65 degrés (selon les conseils du paysan producteur). Et bien, surprise: ce lait se conserve plus longtemps que celui acheté en laiterie! Et il est délicieux... cette crème qui remonte, un bonheur!

Du côté des yogourts, malheureusement, il n'y a rien en emballage de verre à consigner. J'achète donc des yogourts en emballage plastique-carton. Le carton sera recyclé, l'opercule en aluminium aussi. Le gobelet, soit je le réutilise, soit je le redonne au magasin.

Ce printemps, comme j'ai entrepris de préparer deux buttes de permaculture, j'ai voulu préparer mes plantons de légumes. Donc je récupère les pots de yogourts en plastic. Percés de 3 trous à la perceuse, ils font d'excellents petits pots pour le repiquage!

Les yogourts Toni existent encore, mais les magasins ne récupèrent plus les pots vides. Quel dommage! Parfois, j'achète un grand pot d'un litre de yogourt turc à la M***os, je l'adore. 10% de matières grasses, il est excellent! Je redonne le pot lavé à la récupération du magasin. L'alternative est bien sûr de faire ses yogourts soi-même, une chose que j'ai faite longtemps, mais à nouveau, mon équipe avale tellement de yogourts chaque semaine que je pourrais ne faire que ça. Pas le temps et plus l'envie non plus!
Pour le jus d'orange, on en boit trop chez nous pour le presser à chaque fois. Je prends du jus au rayon frais, non issu de concentré, 100% de jus, dont je récupère ces temps les bouteilles pour en faire de mini-serres afin de faire germer mes futurs légumes. Sinon, le magasin récupère les bouteilles en PET. Encore un petit pot d'huile de coco, qui me sert vraiment à tout, et c'est parti pour la caisse.

A la caisse, j'achète deux petits lapins de Pâques emballés dans de l'alu: pas top, mais mon petit geste qui fera plaisir à mes hommes me conduira à récupérer l'alu et à l'apporter à la déchetterie

Je peux refuser le ticket de caisse, la caissière me le demande à chaque fois! C'est un bon point! Quand tout le monde refusera ce ticket, alors les caisses n'en produiront plus, surtout si on montre sa carte client à chaque passage. Le détail des courses se retrouve sur son compte.
Tout n'est pas parfait en commissions, mais il est inutile de se morfondre. On "fait ce qu'on peut, et on n'oublie pas d'être heureux!". Il y a tellement de choix, de produits à disposition... C'est déjà un paradis comparé à d'autres pays. 
J'y ai passé bien 40 minutes, c'est long, c'est vrai. Mais ce serait tout aussi long que d'aller dans des commerces locaux s'ils avaient été ouverts. Et en passant: combien de temps passe-t-on dans ces hyper-méga-centres commerciaux, par exemple le samedi matin? Je fuis ce genre d'endroits en général, mais je ne serais pas étonnée que la famille suisse moyenne y passe bien 2 à 3 heures d'affilée à arpenter tous les rayons...
De retour des courses
Je range mes achats, vérifie les restes de nourriture au frigo emballées dans des pots de verre. Réutiliser les restes, voilà un bon départ pour ne pas jeter.
Cela s'appelle de "l'économie ménagère", ma petite dame, quand on réutilise ses restes du frigo (3 jours maximum)! Les croquettes de riz, les tortillas, les pizzas, les crêpes fourrées, les sauces avec les légumes déjà cuits, les soupes de restes... il existe tant de manières d'apprêter les restes. C'est un challenge marrant à chaque fois! Moi, j'aime bien...
Après je me fais un petit café. Avec une capsule en plastic qui se jette! Ah le thème du café!... Je n'aime pas le café fait avec la cafetière à l'italienne, ni le jus de chaussette d'une cafetière à filtre. Et n'ai pas trouvé de machine à pression qui utilise du café moulu libre sans dosette et fait vraiment un bon café (ou alors faites-moi signe!). Je suis pénible, c'est vrai, j'aime bien la "crema" sur le café. Alors j'achète les capsules de la M***os, qui remplissent ma poubelle.
Pour le thé, je l'achète en vrac, ou bien j'infuse des tisanes séchées du jardin ou en sachet papier, et tout cela enrichit mon compost après usage, c'est déjà ça!
Au travail, j'ai amené ma petite machine Nes***o et testé les capsules d'Ethical Coffee. Elles seraient biodégradables, tout en étant moins chères. Hélas, le compostage doit être industriel. Mon compost de jardin n'est pas suffisant pour ces capsules.
Sinon, mes collègues utilisaient les capsules en alu originales. Je les reprends à la maison et les presse avec ma pince à expulser le café des capsules Outpresso, un outil qui n'est plus produit depuis mai 2013 mais qui se trouve encore sur quelques sites marchands. J'ai ainsi du marc de café pour mes plantes (excellent anti limaces, très bon engrais!) et pour le compost. Quant aux capsules écrasées, je les rince et les apporte à la déchetterie pour le recyclage de l'alu.
Depuis, nous avons dû changer de machine à café au travail. Nous avons désormais une machine Nes***o à dosettes plates, une machine professionnelle. Le café est si bon que j'en bois trop! Petite consolation: les dosettes s'ouvrent facilement au couteau pour récupérer le marc. Ce que je fais chaque semaine. Voilà, grâce à ce petit effort, on limite les dégâts. Reste l'enveloppe de la capsule, un mélange satanique de pastique et d'alu non recyclable...
Un bon café, mais une enveloppe à jeter!
Voilà pour cette journée typique où je ne suis pas allée travailler pour des sous, mais où mon travail à la maison ne compte pas pour des prunes.

Un autre sujet me tourniquote dans la tête et m'énerve au plus haut point depuis des mois: mes pulls fins en coton et mes t-shirts se trouent de tout petits trous ronds sur le devant, à l'emplacement de la braguette du pantalon, après seulement 3 ou 4 semaines d'avoir été portés seulement. La machine à laver a été révisée, rien ne dépasse dans le tambour. Les pulls sont en coton, donc les mites ne le mangent pas normalement. Le chat ne peut pas viser si haut quand les habits sont pendus au fil. Et surtout, les trous, tout petits, sont minuscules et TOUJOURS sur le devant du pull. J'ai aussi changé de ceinture et en porte une qui n'a pas de pointe.


Rien n'y fait. Je suspecte les ondes des plaques à induction, qui pourraient "cuire" le tissu pris en sandwich avec la ceinture en métal juste derrière, ou alors le vêtement serait-il usiné de telle manière que cela use prématurément le tissu de manière invisible, mais lâche aux premiers lavages?... Bref, je sèche et me perds en conjectures. Et visiblement, je ne suis pas la seule...!

Voilà une affaire qui demande une réponse, car à ce rythme, je dois changer de pulls et de t-shirts à vitesse grand V... Et ça, c'est pas zéro déchets du tout!

Conclusion
Au final, ma journée est assez verte finalement. Il y a quelques rouges, surtout en raison des aliments sans gluten que l'on ne fait pas soi-même et de mon goût pour le bon café en dosettes! Quelques oranges aussi, inévitables pour l'instant, mais je ne désespère pas!
"On fait de son mieux, et on n'oublie pas d'être heureux!"
Telle est ma devise sur le chemin du zéro déchets. Je devrais sans doute dire "du moins de déchets"... C'est pas demain la veille qu'on ne remplira qu'un bocal d'un litre de déchets en une année! Mais la prise de conscience est là et bien ancrée désormais.

Petite réflexion personnelle finale...
J'ai entendu une interview de Bea Johnson récemment où elle raconte qu'elle mange bien sûr des chips emballés quand elle est invitée ailleurs. Non seulement elle les mange, mais elle "se rue" même dessus, selon ses dires, pour en profiter!
Pour sa garde-robe, Bea refait sa garde-robe et celle de sa famille en seconde main. En Californie, sans doute que la société de consommation est telle que l'on trouve facilement des habits en bon état en seconde main. Ici, les habits sont démodés, très usés, pas souvent de bonne qualité...

Quelque part, cette façon de faire me dérange. Ce n'est pas une attitude "durable"! En effet, si tout le monde adoptait le mode de vie des Johnson ou de Lauren Singer (www.trashisfortossers.com), personne ne pourrait plus s'habiller. Cela ne fonctionne que si d'autres continuent de consommer "à l'ancienne", frénétiquement, et changent de garde-robe très fréquemment. Quant à profiter d'aller chez les autres manger ce qu'on refuse d'acheter chez soi... Mouais! Léger, comme attitude. C'est comme si un végétarien convaincu allait profiter de manger un steak en dehors de chez lui! (oui je sais, ça s'appelle un flexi-tarien!).

L'alternative? Mieux choisir ses habits, regarder les conditions de production, les conditions de travail des gens qui fabriquent, les marges prises par les marques, etc. Il existe des labels pour faciliter la visibilité de marques qui font des efforts. J'ai découvert récemment les baskets Veja, une marque française qui fait fabriquer au Brésil, avec des matières premières issues de production locale et durable, dans des conditions sociales et environnementales correctes... Je suis aussi une fan inconditionnelle des sacs Freitag, issus des bâches de camion recyclées (lavées à l'eau de pluie) et des ceintures de sécurité des voitures envoyées à la casse... Bref, il y a de quoi faire. Notre porte-monnaie a un sacré pouvoir!

Découpe de bâche pour un sac Freitag
Voilà... Et vous? ça vous parle cette démarche?

Commentaires

  1. Anonyme09:24

    Je découvre votre super blog,
    et là d'un coup je me sens moins seule avec mes petits trous sur mes tee-shirts!!!
    Caroline

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    1. Bonsoir Caroline, est-ce que vous cuisinez avec une cuisinière à induction, par hasard? je continue mon enquête...!

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